Après le remarqué Sœur en 2019, premier roman bien ancré dans notre paysage social actuel, Abel Quentin récidive avec Le Voyant d’Étampes qui a reçu, entre autres, le prix de Flore 2021. On suit les heurs (rares) et malheurs (nombreux) du désabusé Jean Roscoff dans un XXIe siècle qu’il ne comprend pas, qui ne le comprend pas. Abel Quentin égratigne les dérives de notre époque, d’une plume juste, féroce, réjouissante bien que trop bavarde.
Pour son 1er roman, Abel Quentin, avocat, a fait le choix courageux d’écrire sur un thème risqué en diable par les temps que nous connaissons : l’embrigadement d’une jeune Française de 15 ans. Embrigadement et non radicalisation : une nuance qui a son importance ici, car l’adolescente n’était auparavant ni pratiquante ni croyante.
Soeur est un roman vers lequel je ne serais pas allée s’il n’avait pas fait partie de la sélection des 68 premières fois. Et pourtant...