À la fin de Il est juste que les forts soient frappés, nous avions laissé Théo au bord d’une nouvelle vie avec Cléo rencontrée au moment où son épouse Sarah se mourait d’une récidive de son cancer. Y était esquissée avec délicatesse la difficulté de recomposer une famille qu’une tragédie venait de toucher au cœur. Thibault Bérard fait le choix d’écrire l’histoire d'après, celle de cette famille qui, pétrie de bons sentiments, reste à inventer.
Un titre qui accroche, une 1re de couverture qui attire autant que la 4e repousse : bref, entre Thibault Bérard et moi, c’était pas gagné. Malgré les chroniques toutes très enthousiastes et sans les #68premieresfois, je crois qu’on en serait encore à s’ignorer superbement tous les deux. Il est juste que les forts soient frappés est un roman dur et beau. Un texte en état de grâce, une ode à la vie.