Rares sont les textes apaisés en cette rentrée littéraire. Le Mal-épris de Bénédicte Soymier met mal à l'aise dès le prologue. Sous ce joli titre se cache un 1er roman qui propose, sur un sujet tristement d'actualité, un angle de vue audacieux. D’autant plus audacieux que c’est une autrice qui nous place à hauteur de l'homme violent. Il est par ailleurs assez fascinant d'éprouver combien l’écriture syncopée de Bénédicte Soymier participe au malaise en asphyxiant le lecteur.