Antoine Catel raconte l’amour sincère, fusionnel, presque absolu, qu’il porte depuis toujours à la petite dernière d’une fratrie de quatre, disparue dans la blancheur immaculée de la cocaïne alors qu'elle avait à peine 23 ans. Une autofiction cathartique, une thérapie littéraire sauvée du marasme complaisant par une écriture poétique. Je ne sais pas si la poésie sauvera le monde comme le prédit Jean-Pierre Siméon, mais elle sauve au moins ce livre-ci.
Mon petit est un écrit cathartique – encore un – dans lequel Nadège Érika se dissèque pour mieux se recomposer après un drame vécu. Un écrit moins intéressant pour le lecteur que pour celle qui écrit, s’y découvre et s’y (re)construit.
Que je suis fatiguée du règne de Narcisse, de ces textes qui répugnent à dire ce qu’ils sont vraiment et ne s’assument pas. Faut-il en passer fatalement par là pour gagner un statut littéraire en 2024 ? Entre lassitude et exaspération.
Le Je qui écrit ici est-il une autre ? Annoncé — trompeusement ? — comme roman en première de couverture, Déchirer le grand manteau noir d'Aline Caudet a tout des codes de l’autobiographie, sans s'en réclamer. Cet écrit cathartique fait œuvre de résistance intérieure pour les traumatismes vécus. Bien trop maladroitement.
Le premier roman de Juliette Rousseau est une autofiction, kaléidoscope de formes pour raconter l'histoire d'une lignée de femmes au moment où meurt l'une d'elles. Un texte fort qui ne m'a hélas que peu touchée.
Je suis une île est le premier livre de Tamsin Calidas qui relate les quinze années qu'elle a passées sur une île des Hébrides. Qui n’a jamais rêvé de faire table rase du passé et trouver un lieu où être enfin soi ? Combien de ces rêveurs ont fait de leur rêve une réalité ? Trois actes pour une renaissance avec le secours d'une nature aussi sauvage que généreuse, dans les somptueux paysages de ce coin d'Écosse.
Cécile Balavoine est l’autrice d’un 1er roman, Maestro, que j’avais glissé sur les conseils de mon libraire dans la valise au moment de m’envoler pour l’Autriche à l’été 2017. Après cette 1re rencontre fort réussie, j'avais hâte de découvrir son 2e. Cécile Balavoine revient avec Une fille de passage, une nouvelle autofiction, réponse de l'élève à son maître, Serge Doubrovsky, dont l’ultime roman, publié en 2011, avait pour titre Un homme de passage.